Quelques questions que l’on peut se poser…
« Je ne veux pas être bouddhiste »
Aucun problème. Le Bouddha Shakyamuni n’est pas un Dieu, c’est une personne historique qui a su exposer de façon claire une vision non dualiste. Le bouddhisme n’est pas un dogme, ni même une philosophie à laquelle on vous demanderait d’adhérer. C’est une façon de voir les êtres et le monde que vous pourrez expérimenter par vous-mêmes, sans vous attacher à aucun dogme.
«Le zen c’est chacun pour soi, on médite en silence puis chacun rentre chez soi.»
Le principe essentiel de l’éducation zen sôtô, c’est de faire tout, tous ensemble, tout le temps. Bien sûr, comme nous n’avons pas une vie monastique, on ne peut pas complètement le réaliser, mais c’est dans cet esprit que nous interagissons pour former un ensemble harmonieux. Alors c’est vrai que d’un côté personne ne peut pratiquer à votre place ni comprendre à votre place: vous êtes tout.e seul.e dans votre peau ; mais d’un autre côté vous pouvez vous reposer sur la force du groupe pour soutenir votre pratique et vous aider à avancer.
« D’autres groupes proposent des conférences sur un thème différent toutes les semaines/mois »
Il n’y a pas de conférences thématiques au dojo, car nous craignons que cela n’encourage les auditeurs à considérer l’enseignement comme une source d’information sur la psychologie humaine plutôt que comme un remède à usage immédiat. Dans le zen, l’expérience directe est l’essentiel.
Une grande diversité de thèmes est abordée dans les enseignements qui ont lieu vers la fin du zazen. À la sortie du zazen, vous êtes libres d’en parler avec l’enseignante ou d’autres anciens. De plus, le samedi il y a souvent une discussion informelle autour d’un thé. Les adhérents reçoivent régulièrement des enseignements écrits pour les aider dans leur pratique.
Une grande diversité de thèmes est abordée dans les enseignements qui ont lieu vers la fin du zazen. À la sortie du zazen, vous êtes libres d’en parler avec l’enseignante ou d’autres anciens. De plus, le samedi il y a souvent une discussion informelle autour d’un thé. Les adhérents reçoivent régulièrement des enseignements écrits pour les aider dans leur pratique.
« J’aimerai discuter de mes problèmes, et je n’ai pas l’impression qu’il y a la place pour cela. »
Il y a des moments pour en discuter (questions-réponses ; thé), mais vous vous rendrez compte avec le temps que ce n’est pas vraiment cela qui apaise. Il se pourrait même que cela entretienne le problème !
Pratiquer zazen amène à prendre du recul par rapport au fonctionnement de notre esprit, et à voir l’entièreté du problème et de ses causes et conséquences. C’est cela qui le fera que naturellement, le problème aura moins d’emprise sur vous.
De plus, à fréquenter des personnes plus libres d’elles-mêmes, on le devient aussi. L’imprégnation est très importante. C’est pourquoi il est très difficile de pratiquer seul.e.
Pratiquer zazen amène à prendre du recul par rapport au fonctionnement de notre esprit, et à voir l’entièreté du problème et de ses causes et conséquences. C’est cela qui le fera que naturellement, le problème aura moins d’emprise sur vous.
De plus, à fréquenter des personnes plus libres d’elles-mêmes, on le devient aussi. L’imprégnation est très importante. C’est pourquoi il est très difficile de pratiquer seul.e.
« Le bouddhisme décrit bien le fonctionnement de l’esprit, mais ça ne m’aidera pas. »
N’utilisez pas le bouddhisme comme une source d’information. C’est un médicament. On ne va pas chercher un médicament pour le poser sur une étagère ou seulement lire la notice !
On doit s’approprier cet enseignement, le faire sien, et qu’il devienne actif dans la vie. La fréquentation des personnes qui ont cette expérience est précieuse pour comprendre comment on peut, peu à peu, incarner l’enseignement du Bouddha et non pas seulement le comprendre. Un enseignement concrêt, basé sur l’expérience vécue est aussi d’une grande aide. C’est ce que nous faisons au dôjô.
On doit s’approprier cet enseignement, le faire sien, et qu’il devienne actif dans la vie. La fréquentation des personnes qui ont cette expérience est précieuse pour comprendre comment on peut, peu à peu, incarner l’enseignement du Bouddha et non pas seulement le comprendre. Un enseignement concrêt, basé sur l’expérience vécue est aussi d’une grande aide. C’est ce que nous faisons au dôjô.
« C’est une pratique trop formelle pour moi. »
Les formes ou les règles sont autant de « tests » qui nous permettent de nous rendre compte de notre inattention. C’est l’occasion aussi de questionner notre rapport aux règles. Le zen japonais a beaucoup de règles, mais les applique de façon très détendue. Par exemple, on s’attend à ce qu’un débutant les enfreine toutes, par maladresse ou ignorance. La seule règle qui ne doit pas être oubliée, est de faire attention aux autres, et de ne pas déranger leur pratique.
« Est-ce que je devrais pratiquer plusieurs fois ? »
Est-ce que c’est suffisant de se laver une seule fois l’esprit ? Le feriez-vous pour votre corps ?
« Je peux très bien continuer seul chez moi »
C’est une idée reçue très courante, et amplifiée par la prolifération d’applications de méditation. Pratiquer seul veut dire que c’est vous qui définissez les contours (donc les limites) de votre propre pratique. Elle ne pourra donc jamais aller plus loin que votre propre imagination, ni vous faire sortir de vos tendances karmiques.
Pratiquer seul veut dire se reposer sur ses propres forces. Elles manqueront tôt ou tard. C’est aussi être isolé et ne pas profiter de l’expérience des autres. C’est encore ne pas voir ses défauts, alors que la pratique collective ne manque pas de nous les révéler ;-).
Pratiquer seul veut dire se reposer sur ses propres forces. Elles manqueront tôt ou tard. C’est aussi être isolé et ne pas profiter de l’expérience des autres. C’est encore ne pas voir ses défauts, alors que la pratique collective ne manque pas de nous les révéler ;-).
« Zazen c’est de la méditation. Je connais. »
Zazen n’est pas de la méditation assise.
Vous avez bien lu ! Ce n’est pas une méditation car on ne compte pas les respirations, on ne les allonge pas, on n’y fait attention ; on ne se concentre pas sur une flamme ou en mantra, on ne se concentre pas sur la posture (on vérifie juste qu’on se tient droit) ; on ne cherche pas la pleine conscience ni aucun état de conscience particulier, on n’arrête pas les pensées, on n’apaise pas les émotions, on ne cultive pas la compassion, etc.
On ne fait rien, pas même chercher à ne rien faire. C’est là tout l’art du zazen.
Comme l’esprit ne s’attache à rien, il est libre. Avec la répétition des zazens, on se rend compte que tout ce qui traverse notre esprit n’est pas forcément interessant, pas nécessairement vrai, et pas forcément « moi ». Ainsi, tout ce que nous pensons ou ressentons ne nous pousse plus à réagir. En réflechissant aux conséquences de nos actes et en ayant ce recul, nous pouvons faire des choix plus appropriés.
Vous avez bien lu ! Ce n’est pas une méditation car on ne compte pas les respirations, on ne les allonge pas, on n’y fait attention ; on ne se concentre pas sur une flamme ou en mantra, on ne se concentre pas sur la posture (on vérifie juste qu’on se tient droit) ; on ne cherche pas la pleine conscience ni aucun état de conscience particulier, on n’arrête pas les pensées, on n’apaise pas les émotions, on ne cultive pas la compassion, etc.
On ne fait rien, pas même chercher à ne rien faire. C’est là tout l’art du zazen.
Comme l’esprit ne s’attache à rien, il est libre. Avec la répétition des zazens, on se rend compte que tout ce qui traverse notre esprit n’est pas forcément interessant, pas nécessairement vrai, et pas forcément « moi ». Ainsi, tout ce que nous pensons ou ressentons ne nous pousse plus à réagir. En réflechissant aux conséquences de nos actes et en ayant ce recul, nous pouvons faire des choix plus appropriés.
« Dans le zen, il n’y a ni morale ni compassion »
Le zen repose sur une éthique et la pratique pour les autres, comme toutes les formes de bouddhisme du Grand Véhicule (Mahayana). La compassion et l’altruisme se développent naturellement, et vouloir les mettre trop en avant peut être contre-productif. Dans le zen, il n’y a bien sûr aucune méditation pour développer ces deux aspects, puisque zazen ne repose sur aucun objet d’attachement, pas même des valeurs très positives. C’est le fait de pratiquer tous ensemble qui développe la compassion (= aider les autres à s’éveiller), basée sur la sagesse provenant de l’étude et du zazen.
« Je n’ai pas d’argent pour payer une cotisation ou j’ai des moyens financiers réduits»
Personne n’a jamais été refusé par manque d’argent. Il suffit de nous en parler.
Tout le monde est bénévole au dôjô, mais il faut tout de même payer le loyer et les charges ;-)
Tout le monde est bénévole au dôjô, mais il faut tout de même payer le loyer et les charges ;-)
D’autres questions ? Venez nous les poser après avoir fait l’expérience de zazen un jeudi soir…